Logique de fer
Ces développements interviennent quelques semaines après la « guerre de l’acier » lancée par Trump. Le parallèle historique paraîtra abusif mais il devrait faire réfléchir. Les deux industriels allemands les plus célèbres pour leur soutien au nazisme en Allemagne dans les années 30 s’appelaient Krupp et Thyssen… géants de l’acier. Pas parce qu’ils étaient fascinés par Hitler. Mais parce qu’ils étaient favorables à une politique à la fois protectionniste sur le plan intérieur et expansionniste sur le plan extérieur, autoritaire et militariste. Sous la bannière du fascisme ou celle de la « démocratie » ces logiques furent bientôt celles de tout le « Grand Capital » (pour reprendre les termes d’un livre de l’époque**) et celles de toutes les grandes puissances… jusqu’à la conflagration.
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* La ville avait été baptisée par Hitler « capitale du mouvement ». C’est de là qu’Hitler lance, en 1923, sa première tentative, avortée, de prise du pouvoir. Quand il devient chancelier en 1933, c’est à côté de Munich qu’est inauguré le système concentrationnaire avec l’ouverture du camp de Dachau.
** Il s’agit de « Fascisme et Grand capital » de Daniel Guérin. Bien des années auparavant, Jack London avait écrit un roman qui, par bien des aspects, préfigurait cette logique. Son nom ? « Le Talon de fer » !
Aho Mitakuye Oyasin