Dette: ne sommes-nous pas tous des Grecs?
Par François Gilliéron, consultant indépendant/ Le Temps 6/7/15
Beaucoup d’Européens ne se sentent pas directement concernés par la tragicomédie grecque. Et pourtant, ce qui se passe à Athènes nous interpelle à plusieurs titres.


Même si le parti d’Alexis Tsipras n’est pas destiné à garder longtemps le pouvoir, il aura osé la rupture, pour ne pas dire la discontinuité, en reprenant à sa manière le fameux discours de Sékou Touré en août 1958 à Conakry: «Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage.» Considérant les ressources naturelles – payables en monnaie forte – de la Guinée, cette option s’est avérée juste sur la durée. Pour les Grecs, c’était plutôt la richesse immédiate, aux frais de l’Europe. Inutile de dire que cette stratégie ne pouvait perdurer à long terme.


D’ailleurs, le passage à la monnaie unique avait été décidé par une…
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